Un des objectifs du gouvernement est de réorienter l’épargne vers l’économie « productive » ce qui semble signifier vers tout sauf l’immobilier. Sans vouloir polémiquer on peut quand même noter que l’immobilier contribue largement à l’activité économique.
Ceci dit dès le 1er janvier 2018, tous les produits financiers qui étaient soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu seront concernés par le prélèvement forfaitaire unique de 30% (12,8% d’impôt sur le revenu et 17.2% de CSG) : les actions, les obligations, les SICAV et fonds communs de placement, mais aussi l’assurance-vie, les placements bancaires fiscalisés…
De plus les les valeurs mobilières (y compris l’assurance vie) ne seront pas soumises au nouvel impôt sur le patrimoine (Impôt sur le Fortune Immobilière).
Ces modifications vont pénaliser les détenteurs d’immobilier et risquent de retenir les particuliers d’investir dans l’immobilier. Mais vont ils pour autant orienter leur épargne vers les entreprises, que ce soit en placements obligataires (prêts aux entreprises) ou en achats d’actions? Ce n’est pas certain. De plus avec cet impôt de 30% la fiscalité sera la même pour les revenus d’obligations (les coupons) et pour les revenus d’actions (les dividendes). Ceci risque d’inciter les investisseurs, souvent légitimement, peu enclins à prendre des risques, de s’orienter vers les obligations réputées plus sûres que les actions.
Sous le seul angle de la fiscalité, les investissements à privilégier en 2018 seront donc les placements financiers. Selon leur sensibilité au risque les investisseurs doseront la répartition actions/obligations sans que cela modifie leur fiscalité. Pour entrer dans le détail des placements à conseiller en 2018 :
- l’assurance vie garde sa place privilégiée avec une fiscalité, pour les contrats de plus de 8 ans, plus avantageuse que le prélèvement forfaitaire unique (17,2% +7,5% soit 24,7% contre 30%). les contrats actuellement mis e place sont le plus souvent multi-gestionnaires et permettent d’aller vers la répartition actions/obligations recherchée
- le PEA est exempté de fiscalité sur le revenu (après 5 ans) mais soumis à la CSG (17,2% en 2018). Par contre il impose que les fonds soient investis majoritairement dans des actions.
Ces deux enveloppes gardent tout leur intérêt avec leur spécificités. Ensuite on peut commencer à se poser les bonnes questions quels sont les secteurs d’activités et les zones géographiques à privilégier en 2018? Ce sera le thème de mon prochain article.